Adopter un chien, une décision responsable

En fonction de notre vécu et/ou de notre personnalité propre, nous pouvons souhaiter adopter un chien pour de multiples raisons. On peut citer quelques cas de figure sur lesquels on sera amené à revenir ultérieurement.

  • Le « chien-enfant » destiné à satisfaire un désir de maternage.
  • Le « chien cadeau » offert à un enfant ou une personne seule pour combler un manque affectif réel ou supposé.
  • Le « chien médicament » qui, en permettant de prodiguer des soins et de donner/recevoir de l’affection, donne une raison de vivre.
  • Le « chien exutoire » utilisé pour combler les frustrations de la vie personnelle et/ou professionnelle.
  • Le « chien de remplacement » adopté après la disparition de son prédécesseur.

Quelle que soit la raison, elle ne doit de toute façon jamais être suivie de précipitation, car l’introduction d’un animal au sein du système qu’il va former avec sa nouvelle famille nécessite une réflexion en toute connaissance de cause. En effet, même si le chien est naturellement un animal social, il n’en demeure pas moins qu’il possède des besoins, propres à son espèce, qu’il est indispensable de combler pour une bonne intégration. Si l’intégration n’est pas réussie, le chien va développer des comportements indésirables, voire de soi-disant troubles du comportement dont il sera tenu pour seul responsable, et qui peuvent mener à sa mise à l’écart, à sa médication injustifiée, à sa « rééducation » par un dressage drastique, à son abandon ou même à son euthanasie…

Il n’y a pas si longtemps, le chien avait essentiellement une fonction utilitaire (chien de troupeaux, de garde…). L’évolution de la société, avec l’urbanisation, la tertiarisation et l’appauvrissement du lien social, a entrainé le besoin et l’essor du chien familier dont on attend toujours plus. Sachant cela, avant de se lancer dans ce qui peut être la plus belle des aventures comme le pire des cauchemars, il est indispensable de prendre conscience de tout ce qu’implique l’acquisition d’un chien.

Le chien a des besoins physiques (boire, manger, dormir, bouger…), des besoins mentaux (creuser, chasser, explorer, jouer, réfléchir…) et des besoins émotionnels (s’éviter la peur et la douleur, avoir des interactions intra et interspécifiques…).

Suis-je capable de répondre à tous ces besoins ?

OUI, si je peux :

  • Accepter qu’il est un chien… et n’a donc pas toujours les mêmes envies, ni capacités de réflexion et de compréhension que moi.
  • Accepter de remettre en question ma vision du Chien, de m’informer et de me former afin d’apprendre à communiquer avec lui pour une relation harmonieuse.
  • Lui consacrer suffisamment de temps en sorties, en interactions ludiques et positives.
  • Assumer les dépenses induites par sa présence : acquisition, nourriture, sellerie, couchage, jouets, vétérinaire, toilettage et garde éventuels, assurance, éducation…
  • Changer une bonne partie de mes habitudes pour assurer son bien-être.
  • Éviter l’achat coup de cœur et choisir un chien compatible avec mon âge, mes capacités physiques, mon mode de vie…

NON si je ne suis pas sûr(e) d’en être capable. Mieux vaut alors que je m’abstienne, car m’obstiner dans mon désir de chien ne serait que pur égoïsme de ma part et me conduirait immanquablement

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